LES MANIFESTATIONS ARTISTIQUES A SAINT MERRI
Est-ce une nouvelle mode ?
Est-ce une manière d'occuper les lieux pour satisfaire quelques
uns ?
Est-ce une fantaisie passagère et sans suite ?
Certains peuvent le penser et pourquoi pas ?
Mais il peut aussi s'agir aussi d'une véritable pastorale prenant
toute sa place dans la mission de Saint Merri et du CPHB.
Depuis sa création le CPHB a toujours souligné sa proximité,
plus que géographique, avec Beaubourg et nos modes de relations
au centre Pompidou ont varié depuis 30 ans. Le langage de l'art
a lui aussi bougé.
Ici, à Saint Merri nous cherchons à trouver des mots pour
aujourd'hui, une langue qui puisse exprimer notre foi, non seulement
pour nos communautés mais aussi pour tout homme quel qu'il soit.
Un groupe de travail s'est d'ailleurs formé autour de la parole
et nous montre comme sont importants les mots donnés ici dans
nos célébrations et nos ateliers. Mais la liturgie de
la parole, les ateliers de travail, nous connaissons, mais alors pourquoi
ces manifestations artistiques ?
Une pastorale ?
Le petit Robert nous donne cette définition :"ouvrage dont
les personnages sont des bergers"
Si nous reprenons cette image bucolique, les artistes seraient comme
des bergers ouvrant un chemin pour qui veut les suivre….
L'expression artistique est une autre voie, familière pour certains,
difficile pour d'autres, mais elle a aussi toute sa place dans notre
pastorale. L'église même, le bâtiment, les orgues,
les œuvres qui nous entourent, quelles qu'en soient les époques,
la musique et les chants en sont les témoins.
Nous sommes sensibles, chacun à notre manière, aux différents
modes d'expressions des artistes contemporains. Ils sont multiples :
musique, chants, arts plastiques, théâtre, cinéma,
chansons, concerts, photos…et leur diversité nous rappelle
celle des paroles entendues lors de nos célébrations.
Les expressions artistiques que nous proposons ces derniers temps n'ont
pas l'ambition d'être universelles ni de trouver un écho
chez chacun. Par contre elles sont choisies comme une ouverture sur
le monde contemporain, elles sont l'expression d'artistes qui ont su
toucher la sensibilité et éveiller la source même
de la vie qu'est le désir chez certains d'entre nous.
La foi chrétienne repose sur un acte personnel, sur l'inouï,
sur l'invisible et l'inaudible de la Résurrection. Les artistes,
de tout temps, sont dans cette même démarche : une tentative
d'atteindre un lieu de l'homme inaccessible par les voies communes.
"La foi soulève des montagnes" mais n'est-ce pas là
le rôle même de l'artiste : soulever, faire lever en nous
le Désir ? Mais si tout homme est un homme de désir, tout
homme n'est pas un artiste capable de s'exprimer et de dire, de communiquer
ce qui l'habite en toute vérité. C'est ce qui nous fait
de donner plus "la parole" aux uns plus qu'aux autres.
Des "paroles" reçues de ces artistes, ont pu naître
une parole personnelle à partager, à donner et à
offrir à la communauté sous une forme propre à
celui qui s'est laissé toucher.
Alors pourquoi CES artistes là plutôt que tel ou telle
autre ? Le choix est arbitraire ou le fait de quelques uns ?
Oui et pourquoi pas ?
Si certains d'entre nous travaillent depuis longtemps autour des modes
d'expression artistiques contemporains, ils peuvent aujourd'hui en faire
profiter tous ceux qui désirent s'enrichir de ces expressions,
tant au sein de la communauté que ceux qui passent dans nos murs.
Ces choix d'artistes s'inscrivent bien dans la pastorale globale de
Saint Merri, comme un chemin ouvert, non comme un passage obligatoire,
tous ne le suivent pas, mais certains peuvent y trouver leur miel et
pourquoi pas une nouvelle parole de foi.
Laissons nous séduire, porter par ces propositions qui nous sont
faites, prenons les comme un cadeau que ces artistes nous font mais
aussi, avec eux, trouvons la voie, passons avec eux au travers de l'ouverture
qu'ils nous offrent sur le monde contemporain. Emparons-nous de ces
œuvres pour nous laisser porter par ce qu'elle produisent en nous,
sans à priori ni idées préconçues…
Regardez les chaises accrochées à la voûte. Est-ce
une œuvre d'art ? Peu importe la réponse. Elles sont là
et leur présence pourtant discrète est forte : tout le
monde en parle (même Jacques Mérienne dans ces feuilles!).
Chacun y va de sa réponse et toutes ces réponses sont
les bonnes. Demandez à Achille sa propre réponse, elle
est la sienne. Est-elle LA bonne pour
autant ?
Nous proposons de continuer la réflexion sur ce que l'art contemporain
a à voir avec la foi d'aujourd'hui au cours d'une journée
qui sera consacrée à ce thème et dans la suite
du 30° anniversaire de Beaubourg en septembre/ octobre 2007
Florence Carillon
MERRY CHANSONS
L’année dernière, à l’occasion d’une
table ronde sur la musique liturgique, Christine Barbey nous interrogeait
: « Et si l’on rêvait à ce que nous aimerions
entendre comme chant liturgique ? Si l’on cherchait ensemble ce
que pourraient être nos mots, nos musiques, comment évoquer
celui qui est le Tout-Autre, celui que l’on ne peut nommer ? La
poésie amène d’elle-même à la transcendance,
elle nous dépasse. Mais jusqu’où aller en poésie
sans être hermétique à certains. Et qu’en
est-il de la musique ? Doit-elle s’inspirer des tendances actuelles
? Y a-t-il une musique qui serait plus spécifiquement liturgique
?
Chacun n’est pas sensible ni aux mêmes mots, ni aux mêmes
ambiances musicales. Il paraît utopique de faire des chants qui
conviennent à tous (et en existe-t-il ?). Le risque serait alors
de prendre le plus petit dénominateur commun. Nous sommes tiraillés
en permanence entre le désir du beau et celui du fonctionnel.
Il y a peut-être un moyen de ne pas les opposer. » Les réponses
à ces questions avancent par la discussion, certes, mais surtout
par la pratique commune du chant et de la musique lors de nos assemblées.
Cela suffit-il ?
Ne faut-il pas aussi reconnaître que nous baignons dans un monde
médiatique envahi par toutes
sortes de formes musicales qui nous sont imposées, et qui imprègnent
notre écoute, peu à peu et insidieusement. Il faut toujours
en revenir au vivant pour se laver les oreilles et le cœur, revenir
à la source qu’est la création d’aujourd’hui.
Rencontrer des hommes et des femmes qui se dévouent « corps
et âme » à cet art de la chanson, tel que nous le
proposait l’Accueil Théâtre en cette rentrée,
va dans ce sens. Notre chant liturgique s’inspire du genre «
chanson », genre noble s’il en est tant il est capable de
traduire une infinité d’univers, d’émotions
et de rêves, dans quelques notes et quelques mots. Écouter
dans notre église Bastien, Achille et Steko m’a produit
l’impression dominante que nous sommes loin, très loin
d’utiliser dans nos chants toutes les possibilités de cet
art si extraordinaire. Il faut certainement savoir rester humble et
modestes quant à nos possibilités, mais aussi ne pas renoncer
à aller de l’avant, à prendre le risque d’un
chant qui nous transfigure. Poursuivons notre effort de formation à
tous niveaux, dépassons nos inhibitions, chantons fort et profond,
haut et loin, intime et prophétique. Les artistes que nous avons
invités nous y invitent, à nous de jouer !
Jacques Mérienne
D’UNE NUIT BLANCHE A l’AUTRE
DU 7 AU 8 OCTOBRE
La question la plus souvent posée cet été à
l’accueil de l’église, en toutes les langues : «
C’est pour quoi ces chaises en haut, qu’est-ce que ça
veut dire ? »
Il n’y a pas que les touristes qui ont posé cette question.
Nous y avons répondu en partie seulement, détournant
la question parce qu’il est toujours dommage « d’expliquer
» une installation artistique, l’explication stérilise
l’œuvre, en proposant un article reprenant des témoignages
à propos de la Nuit Blanche 2005 et de l’Installation de
Hugo Bonamin, un « mur de chaises qui s’envolent »
—on en a distribué plus de 500 exemplaires !
Pour la Nuit Blanche 2006 (le 7 octobre prochain) nous utiliserons
encore des chaises, vous verrez comment… Mais nous pouvons maintenant
vous en dire un peu plus.
Dans notre monde il y a plein de CHOSES. Des choses que nous trouvons
là, des choses que nous fabriquons pour nous et des choses que
nous ne fabriquons QUE pour nous, comme les maisons, ou les tables,
ou les CHAISES ! Une chaise ça ne peut servir qu’à
un être humain, ça parle de notre corps, ça parle
à notre corps, ça nous dit où poser nos fesses.
Car nous sommes dépendants des objets présents dans notre
environnement. Nous les fabriquons et ils nous échappent parce
qu’ils DURENT, ils ne disparaissent pas dès fabriqués.
Ils durent et donc ils nous conditionnent (ils nous disent « où
poser nos fesses »). Une grande philosophe —grande parce
qu’on comprend toujours de quoi elle parle— l’explique
bien, Hanna Arendt : « la durabilité donne aux objets du
monde une relative indépendance par rapport aux hommes qui les
ont produits et qui s’en servent… qui les fait s’opposer,
RESISTER au moins quelque temps à la voracité de leurs
auteurs et de leurs usagers vivants. » Celui qui a perdu un jour
ses clefs sait de quoi elle parle ! Mais surtout les objets structurent
notre espace, notre temps. Ils stabilisent —dit encore Hanna Arendt—
notre vie humaine, davantage, ils permettent « aux hommes, en
dépit de leur nature changeante, de recouvrer leur identité
dans leurs rapports avec la même chaise, la même table.
» Un enfant sera grand dés qu’il pourra s’asseoir
sur une grande chaise, il sera insupportable dès qu’on
lui prendra SA chaise (pas que les enfants…).
Les artistes des temps passés — même s’ils
travaillent encore aujourd’hui — utilisaient presque exclusivement
L’IMAGE pour nous parler de nous ; les artistes contemporains
utilisent en plus et de plus en plus nos objets, nos CHOSES. Ils font
« abandonner aux choses leur vocation au silence — dit Luc
Boltanski, elles se mettent à réclamer et les gens se
font leur porte-parole ». « Mais pourquoi ces chaises en
l’air ? » nous disent les passants qui se sentent porte-parole
d’une injustice qui leur est faite. « C’est pour que
les anges puissent s’asseoir » répond un autre qui
ne se prononce pas sur leur sexe, mais affirme qu’ils ont des
fesses à poser quelque part. Les artistes nous atteignent, nous
déstabilisent, nous contestent, nous font parler, nous aiment
en manipulant nos choses pour nous provoquer des émotions —
parfois violentes : un ami voulait mettre dans la nef de Saint Merry
une vraie locomotive fumante et crachante, imaginez vos réactions
! Déplacer des chaises de manière incongrue a déjà
suffi à provoquer beaucoup d’échanges profonds ou
légers, triviaux ou poétiques, agressifs ou amicaux, qu’importe,
il en reste quelque chose… ou plutôt quelques mots…
ou un lien nouveau qui s’est instauré. L’art de l’artiste,
son « savoir faire », va s’investir dans le choix,
dans la manipulation de l’espace —en l’air et non
plus sur le sol— et du temps, dans l’accumulation ou la
disparition, la déformation ou la mise en valeur. Mais l’art
de l’artiste, sa « compétence », sera toujours
de bien connaître les hommes auxquels il s’adresse de bien
connaître leur monde, et de savoir trouver les rêves qui
les feront bouger. Quant à Saint-Merry on aura compris l’acte
de foi à partir des chaises, on pourra chercher autre chose…
NB « Chaises en l’air » installation de Achille Aubry,
Saint Merry, 2006.
Jacques Mérienne
LE POINT SUR LE CHANTIER « EGLISE OUVERTE »
Vous avez été nombreux à l’assemblée
de sortie à approuver la remise à plat de la communication
dans l’église : trop de panneaux, trop d’affiches
disparates, trop de dépliants ! Bref, le passant qui entre à
St Merri se voit abreuver d’informations dont il n’a peut-être
que faire… Par contre, s’il veut un lieu de recueillement,
il doit aller le chercher… dans ou derrière le chœur,
un lieu pour se poser, il s’interroge : « faut-il être
invité pour s’installer dans ces canapés derrière
des balustrades ?… ». Tout était à repenser
et vous avez donc donné feu vert à notre petit groupe.
* Où en sommes-nous aujourd’hui ?
Toute personne qui entrera dans l’église, par l’une
ou l’autre de ses portes, sera accueillie par le mot « Bienvenue
»
Un lieu pour prier
Il sera créé derrière les balustrades, tout de
suite à droite en entrant par la rue Saint Martin. Cet été,
un aménagement sommaire n’a pas suffi à lui permettre
d’être identifié comme tel. En effet, table, armoires,
présentoir, téléphone étaient encore en
place.
Le fameux tapis - autour duquel notre communauté se retrouvait
il y a quelque temps - y aura, toute sa place. Une icône,
des chaises et des bancs zen, des bougies créeront une atmosphère
de recueillement, atmosphère qui sera renforcée par le
velum qui sera tendu comme un plafond au dessus de cet espace. Outre
l’intimité dégagée, cet espace sera chauffé
en permanence en hiver.
L’armoire de l’Accueil pourra être installée
dans le secrétariat puisqu’il reste ouvert sur l’église.
Pendant le café-rencontre, l’espace « Prière
» sera banalisé car il nous semble très important
de ne pas le déménager et de ne pas bousculer ses habitués.
L’Accueil
Il sera installé à l’entrée de la chapelle
des expositions, non pas à droite comme actuellement mais à
gauche et sera visible dès l’entrée dans l’église.
Il sera ainsi près du secrétariat (pour disposer du téléphone,
avoir accès à la documentation…).
Les canapés seront près de la table et retrouveront leur
destination première : composer non pas un espace pour les SDF
mais un espace de dialogue ou d’écoute.
La chapelle est suffisamment grande pour accueillir comme à
l’accoutumée des expos ainsi que toutes les informations
sur le Centre Pastoral et la paroisse. Les panneaux actuels indiquant
les deux communautés, les panneaux droits de l’homme, le
triptyque de la commission Partage… n’existeront plus en
tant que tels mais leur contenu se retrouvera dans cet espace que l’on
peut appeler « Saint-Merri mode d’emploi ». Une charte
graphique pour l’homogénéité des textes sera
élaborée.
Nous vous donnons rendez-vous à la fin de l’année
pour d’autres nouvelles. En attendant, vous pouvez admirer le
travail discret et efficace de Denis Caillet pendant l’été
: il a débarrassé les chapelles latérales qui pouvaient
l’être !
Marie-Odile Barbier-Bouvet
* Joëlle Benoist (accueil) - Denis Caillet (architecte) -
Florence Carillon (art contemporain) - Christophe Saconney (graphiste)
- Catherine Marie Vernier (jeunes générations) -
Antoine Barbier-Bouvet - M. Odile Barbier-Bouvet (équipe
pastorale) - Jacques Mérienne
DEMEURER DES CHERCHEURS
Comme pour plusieurs personnes de la communauté de Saint Merri,
la parole de Joseph Pierron fut pour moi, il y a plusieurs années,
une parole qui percute et, en arrachant des certitudes, ouvre des voies
insoupçonnées.
Repensant, récemment, à cette « parole-événement
», rare mais bouleversante lorsqu’elle surgit au milieu
de nos commentaires et bavardages, m’est revenue cette intuition
qui semblait chevillée à ce qu’était Joseph
: notre justice humaine, notre morale, notre devoir, qui nous rendent
solidaires les uns des autres, sont nécessaires. Ils sont notre
tâche pour que ce monde soit vivable.
Transformés en absolus, ils deviennent des idoles. Mus par les
meilleurs sentiments, nous passerions, ainsi, radicalement à
coté de ce qu’il en est de la parole évangélique.
Pourquoi cette pensée-là, martelée par Joseph,
me revient-elle ?
Retrouvant Saint Merri après dix années d’absence
(je ne me suis tournée, pendant cette période, vers aucune
autre communauté) je bute toujours sur cette même interrogation
: comment faire en sorte de demeurer des « chercheurs »,
de nous aider à le devenir -ensemble -, désarçonnés
par ce que nous ne savons pas et ne pourrons jamais savoir, confiants
mais sans acquis, déracinés mais dans une orientation,
acceptant d’être jetés dans le trouble comme d’autres
furent jetés au désert ?
J’ai rejoint un groupe d’alphabétisation depuis quelques
temps. Désireuse de m’associer à ceux qui travaillaient
sur les problèmes des sans-papiers, j’ai assisté
à deux réunions du R.C.I.
Il y eut, en moi, une question suscitée par le manichéisme
de certains de nos propos, qui fut l’écho de ma propre
tendance à vouloir ranger la vérité ici, et l’erreur
là.
Ces propos, glissés sûrement à la légère,
évoquaient les sarkozystes « reconnaissables à leur
odeur », les chrétiens de droite, formulation présentée
comme étant un « pléonasme », etc…
Mon désir n’est pas de m’installer dans un rôle
de juge, ni dans celui de l’avocat du diable, en argumentant que,
bien sûr, il m’est arrivé de rencontrer des hommes
et des femmes de droite, courageux, et que dans l’extrême
gauche, que j’ai connue, on parle des chrétiens de gauche
avec une ironie bien similaire…
Mon désir est lié à la question du trouble.
Si nous éprouvons le besoin d’affirmer notre identité
de « chrétiens » (personnellement, je ne sais pas,
ou pas encore, prononcer ces mots : « En tant que chrétienne,
je… »), est-ce pour ancrer nos engagements, ou est-ce pour
nommer en nous le lieu d’un manque, d’un vide qu’aucun
discours, social, politique, religieux, ne peut boucher ?
La foi est-elle ce qui cimente nos convictions et un « entre-nous
» ? Est-elle ce qui vient les interroger, les fissurer ?
Nous incite-t- elle à nous donner des mérites -
et des réponses ?
Ou bien nous appelle-t-elle à les perdre ?
S’il y a de bons chrétiens de gauche, - dans leurs
paroles, étrangement symétriques à ceux d’en
face - chacun pensant, tout en répétant le contraire,
posséder la vérité, le monde est clair, univoque,
facile à déchiffrer. Il est alors, je crois, plus immédiatement
à la portée de mon engagement de chrétienne de
respecter l’étranger plutôt que l’adversaire
politique qui ne vote pas comme moi
De quelle nature serait cet entre-nous portant la marque d’une
parole que nous n’avons pas encore commencé d’entendre,
la marque d’un jamais saisissable, d’un jamais réductible
à des formules, à des consensus, à des clans, ni
même à des actes, et, pourtant, ne pouvant se vivre nulle
part ailleurs qu’au creux de notre chemin tout humain ?
Une communauté tient-elle par ce qui la justifie ? Ou par ce
qui lui rappelle qu’aucune justification ne lui appartient ?
Anne Laudenbach
DIMANCHE ET COMMERCE : UN GESTE SOLIDAIRE
Je souhaite faire partager l’ambition de pouvoir réserver
un jour commun pour la sérénité, loin des contingences
commerciales, un jour où chacun puisse participer à la
vie associative, amicale ou familiale. Tout ceci est de nature à
développer du lien social.
A ces motifs d’ordre social, j’ajouterai des raisons relatives
à la loyauté économique. Si un marchand vend plus
un dimanche, cela se fait nécessairement aux dépens de
ceux qui respectent un jour de repos collectif.
En outre, si tous les commerçants travaillaient le dimanche,
le bénéfice économique serait nul et les frais
de fonctionnement augmentés, quel intérêt ?
Et si dans le pire des mondes, tout le monde travaillait le dimanche,
les magasins n’auraient pas plus de monde qu ‘en semaine.
Le refus de l’extension du travail du dimanche est une idée
qui fait son chemin, à titre exemplaire, un conseil de quartier
de Paris centre s’est largement prononcé contre l’extension
du travail du dimanche et ce, avec l’appui du représentant
des commerçants.
Par ailleurs, de plus en plus de femmes élèvent seules
leurs enfants ; qui va garder les enfants le dimanche quand la mère
travaille et à quel prix ?
Des enquêtes ont clairement montré que les salariés
qui refuseraient de travailler le dimanche ne sont plus recrutés
et quand ils sont déjà salariés, sont mal considérés
avec toutes les conséquences que cela induit.
Les plus défavorisés et les plus précaires sont
touchés par le travail du dimanche.
Chacun peut contribuer à lutter contre la marchandisation de
la vie en restreignant ses achats le dimanche.
Point d’achat, point de commerce ouvert. Pour une fois qu’il
s’agit d’un geste que chacun peut faire !
OUVRONS LE DEBAT !
Thierry d’Auzon
COMMUNICATION MODE D’EMPLOI
Vous voulez savoir la date de préparation des célébrations
du mois ou celle d’une conférence, ou d’un concert
ou de manière générale de tout événement
important pour l’ensemble de la communauté ?
? LISEZ « LE FLASH INFO ». Parution : une fois par mois,
après le micro des nouvelles du 1er dimanche de chaque mois.
Qui l’alimente ?
VOUS. Il ne peut fonctionner que si vous , responsable de groupes, membre
de l’équipe pastorale, particuliers, faites parvenir ,
au plus tard le 1er dimanche du mois, les infos nécessaires.
Qui en est-le responsable ? Pendant longtemps Nathalie Thillay en a
eu courageusement la charge. Aujourd’hui c’est Annie, secrétaire
du CPHB qui assume ce rôle. Elle attend déjà vos
nombreux courriels ou courriers. cphb.merri @wanadoo.fr
Vous souhaitez participer à la vie de la communauté
à travers la lecture de commentaires sur telle ou telle réunion
des groupes ou de l’équipe pastorale, des échos
d’événements importants ou de questions de fond
ouvrant à de larges débats ?
? LISEZ « LE PAPIER ». Parution : une fois par mois, plus,
selon l’actualité.
Qui l’alimente ?
VOUS. Il n’est constitué que de vos articles, l’écriture
d’un événement, d’une réflexion, d’une
réaction que vous souhaitez partager avec l’ensemble de
la communauté.
Qui en est le responsable ? Marie-José Lecat-Deschamps. mariejosedeschamps @tele2.fr
Faites lui parvenir vos articles par courriels ou par courrier via Annie.
Vous voulez TOUT savoir sur la vie du CPHB : la tête des nouveaux
de l’équipe pastorale, les homélies du dimanche,
le programme des concerts, le contenu ( in extenso !) des soirées
« Les mots de la foi », TOUT ?...
? CONSULTEZ LE WEB www.saintmerri.org
Qui l’alimente ?
VOUS. L’équipe du web : B. Reis, J-L. Lecat, A. Malgorn,
ne mettent sur le site que ce que vous leur communiquez.
Il n’est pas très souvent consulté. Pourtant quelle
mine de renseignements ! Allez voir !!
Bien sûr, vous n’êtes pas tous équipés
de ce machin génial qui, d’un clic, vous permet de savoir
et faire savoir tout sur tout. Alors vous trouverez le « flash
» et « Le Papier » sur la table d’accueil en
permanence. Et si vous souhaitez lire telle ou telle homélie
ou conférence affichée sur le site du CPHB, demandez à
un internaute voisin de vous l’imprimer. II sera ravi de vous
rendre ce service !
Enfin, merci de communiquer à Annie vos éventuelles nouvelles
coordonnées : adresse, tél, courrriels, cela pour l’actualisation
de ses fichiers.
MD
Centre Pastoral Halles-Beaubourg 76 rue de la Verrerie, 75004 PARIS
Tél. 01 42 71 93 93
Fax. 01 42 71 53 33 www.saintmerri.org - cphb.merri @wanadoo.fr