Prises de paroles

 

Résultats de l'élection à l'équipe pastorale

Inscrits 560
Votants : 252
blancs/nuls 12

Jacques Debouverie 207
Pietro Pisarra 203
Michel Bouvard 177
Olivier C 171
Danielle Merian 169
Marie-josé Lecat-Deschamps 122
Martine Rigaudière-Réal 118


Présentation des élections à la nouvelle équipe pastorale

I

SOCLE COMMUN DES NOMINES A LA FUTURE EQUIPE PASTORALE
rédigé par tous les candidats :
Michel Bouvard, Olivier, Jacques Debouverie, Marie-José Lecat-Deschamps,Danielle Merian, Pietro Pisarra, Martine Rigaudière -Réal


Le CPHB constitue une communauté d’église caractérisée par la grande diversité de ses membres, un haut niveau d’identification et d’investissement personnel. Notre communauté fonctionne sur la base de principes de coresponsabilité, de collégialité et d’autorégulation : les membres du CPHB proposent et assurent un grand nombre d’activités et d’actions, avec une large autonomie.

C’est pourquoi les candidats nominés pour faire partie de l’Equipe pastorale estiment que leur rôle devra consister :
- à être prioritairement à l'écoute de tous les membres de la communauté dans un esprit de service, d'ouverture et de valorisation de toutes les initiatives qui résultent de notre diversité ;
- à s’assurer que tous ceux qui souhaitent s’investir trouvent le moyen d'exercer leurs compétences ;
- à aider s'ils le demandent des groupes existants en respectant le travail fait par les pôles et groupes dans les différentes pastorales (accueil, jeunes, art) et actions de solidarité ;
- à créer un terrain propice à la naissance de nouveaux projets ;
- à promouvoir l’implication de nouveaux membres, en particulier parmi les plus jeunes, dans la vie de la communauté.

Pour cela l'Equipe pastorale devra poursuivre l'orientation prise depuis quelques années, grâce à un fonctionnement élargi avec les coordinateurs de pôles et les chargés de mission.

L’équipe pastorale devra avoir comme premières préoccupations l’épanouissement de la vie de foi autour du partage de l’eucharistie, ainsi que l’unité de la communauté « dans un même esprit et dans une même pensée » (1Co 1,10) pour que chacun y trouve sa place, en favorisant la confiance, la bienveillance et le respect mutuel de ses membres, notamment au regard des initiatives prises par les uns ou les autres, afin que les relations soient sereines, apaisées, conformément au bien commun.

Le CPHB se veut une communauté vivante, lieu de formation et de recherche spirituelle, lieu de passages et de rencontres, d'expression renouvelée des mots et des souffles de la foi. Les membres de la future Equipe pastorale ont envie de faire l'expérience d'une recherche collective et solidaire pour permettre d'approfondir nos liturgies, nos méditations et nos célébrations, pour qu'elles soient vivantes et ancrées dans la vie. Un membre de l'Equipe pastorale participera à chaque réunion de préparation.

Les candidats à l’Equipe pastorale ont à cœur l'une des vocations principales du CPHB, la construction d’une église toujours plus ouverte sur la société, notamment vers les laissés pour compte et les sans-droits, en reconnaissant « l'option préférentielle pour les pauvres », et aussi en s'inscrivant délibérément dans l'attention aux bouleversements éthiques et culturels du monde contemporain, qui ne peuvent laisser neutres.

Ils affirment enfin leur volonté, en coresponsabilité entre prêtres et laïcs, de participer à l'accueil dans l'église de ceux qui n’en trouvent pas spontanément le chemin, de ceux que le discours officiel de l’Eglise laisse en marge. Ils souhaitent parallèlement contribuer à la rénovation des manières d'être et des modes d'agir en église, au sein de l’Eglise de France ; en nouant de nouvelles relations avec des structures partenaires afin de constituer un réseau toujours plus large avec tous ceux qui manifestent le même désir d’ouverture vers le monde ; en proposant aussi à l’Eglise un mode de fonctionnement à haut degré d’implication des laïcs, qui ne peut que répondre à certains des défis auxquels elle est confrontée aujourd’hui.

Ainsi nous souhaitons continuer à construire une Eglise enracinée dans l'Evangile. Nous rêvons que notre communauté, avec l'aide de l'Esprit, soit une expérience d'Eglise aujourd'hui pour construire l'Eglise de demain.

II

PRESENTATION INDIVIDUELLE DES CANDIDATS

Michel Bouvard
Michel Bouvard, 62 ans, marié à Anne, 2 enfants, Romain et Claire, et 30 ans de CPHB, qui est pour moi un bien très précieux. J’ai déjà fait partie d’une EP pendant 3 ans ½ de janvier 2004 à l’été 2007. Pourquoi être de nouveau candidat ? Je vous propose 4 raisons : d’abord parce que j’ai été nominé, ce que j’interprète comme un appel, et que je n’ai pas de bonne raison de refuser, puisque je suis à la retraite depuis 2 mois ! Ensuite, et égoïstement, parce que j’ai vécu ma première participation à l’EP comme une période de bonheur et d’approfondissement de ma foi, ce qui me donne envie de recommencer. Mais également parce que je souhaite contribuer à maintenir le climat apaisé qu’a su instaurer l’EP actuelle au sein de l’EP, comme au sein de la communauté. C’est ce que j’ai essayé de faire encore récemment en écrivant la note sur les finances, dont un addendum doit paraitre prochainement. Enfin, parce que la question du devenir de l’Eglise m’intéresse. J’ai, à ce titre, contribué à organiser les récents débats - conférences sur le thème de Vatican II. Je souhaite poursuivre cette réflexion en équipe, et ainsi contribuer à mieux faire connaitre à l’extérieur notre expérience du CPHB, que nous devons poursuivre avec persévérance et fierté.

Olivier
Je voudrais d’abord m’adresser aux membres de la Communauté que je ne connais pas encore - et vous êtes nombreux. Je me suis demandé comment vous donner envie de voter pour un inconnu. Je suis arrivé à la conclusion qu’il fallait que je vous présente mon parcours.
Peu avant d’avoir 21 ans, j’ai compris que je ne pourrai pas continuer à vivre dans une forme d’isolement, d’enfermement, du moins si je voulais trouver du goût à la vie. Il fallait que je rencontre d’autres homosexuels. J’étais à Paris, ce fut donc relativement simple.
Quelques années plus tard, j’ai découvert David et Jonathan. J’y ai vu une chance de donner plus d’unité, de cohérence à ma vie, en tout cas d’en exprimer le désir, et de rencontrer des personnes poursuivant la même quête. Me suis-je dis aussi que je pourrai progresser dans ma compréhension de la foi ? Que je pourrai participer à une œuvre commune ? Sans doute pas encore. C’était il y a plus de 25 ans. Bientôt, l’hécatombe du sida allait débuter. Je suis resté à D&J. La moitié de ma vie.
Dans cette association, mais aussi dans ma famille, et dans d’autres lieux, notamment d’Eglise, notamment ici, j’ai rencontré des témoins de la foi. Nombreux sont ceux qui m’ont fait bouger.
Actuellement, je coordonne les soirées de prière organisées par D&J avec le Centre pastoral tous les 2e vendredis du mois. [D’ailleurs, à ce sujet, vous êtes tous cordialement invités à y participer].
Parallèlement, je suis étudiant à la Catho. J’aime aussi fréquenter le Centre Sèvres et, plus généralement, les lieux où l’Eglise est synonyme d’ouverture aux autres, de solidarité, de débat, de liberté, et de libération face aux duretés du monde. Ces duretés, j’en vois quelques-unes dans ma vie professionnelle. En entrant à la Commission Informatique et Liberté il y a plus de 20 ans, je suis tombé dans le droit de la protection des données personnelles, comme on dit ; en fait le droit qui cherche à protéger les individus des mésusages du numérique. Et je suis aussi devenu militant de cette cause.
Si je suis devant vous aujourd’hui, c’est parce que je suis convaincu qu’il est essentiel que des homosexuels s’engagent - et soient visibles - dans l’Eglise, dans notre Eglise, pour affirmer l’universalité de l’Eglise - « Peuple de Dieu » (Lumen Gentium, II) et pour rappeler que l’accomplissement de sa mission - être témoin du Christ et le proposer à un monde qui ne le connaît pas - nécessite d’éviter les contre-témoignages. Si je suis devant vous, c’est aussi parce que je suis très attaché à notre belle Communauté. Alors, si je peux lui être utile…

Jacques Debouverie
Depuis 30 ans, dans les groupes Amérique latine, éveil à la foi, logement, jeunes générations, commission partage, j'aime ma communauté parce que ma foi s'y exprime en liberté, parce que le respect inconditionnel de toute personne, et la solidarités avec les opprimés ne sont pas ici des mots complètement vains.

Pour moi, faire partie de l'équipe pastorale c'est d'abord un service fraternel de la communauté, de tous sans exclusive.
C'est vivre en toute confiance le débat et la coresponsabilité. Ni "zèle amer ni esprit de dispute" comme dit saint Jacques, mais humble recherche, je le cite, de "la sagesse d'en haut ... modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits".
C'est "rester éveillés", et se passionner pour les soubresauts du monde et de l'Eglise qui sont en train de naître, et donc prendre des initiatives à notre niveau.
C'est enfin affirmer le goût pour la recherche spirituelle.

Mon métier d'urbaniste me laisse des disponibilités, et si je suis élu, je serais heureux de cet engagement, en plein accord avec ma femme et mes deux enfants.

Marie-José Lecat-Deschamps
Me présenter…. Que dire ?
Il y a plus de 30 ans que Jean-Luc et moi faisons partie de la communauté, beaucoup d’entre vous ont vu grandir nos enfants Marie-Sarah et Jean-Amos qui aujourd’hui vivent leur vie d’adultes.
Dans ma lointaine banlieue, j’ai une responsabilité au niveau des écoles et à ce titre, je participe aux commissions municipales concernant les affaires scolaires ainsi qu’aux conseils d’école.
J’appartiens également au réseau RESF.

- Je suis révoltée par toutes les injustices et toutes les formes de pouvoir qui abîment toujours l’autre.
- les problèmes de société me passionnent, en particulier ceux liés aux femmes et aux jeunes.
- le futur de l’Eglise m’interroge beaucoup.
- les fleurs alimentent ma louange.

Actuellement, coordinatrice du pôle solidarité et membre de la commission partage, je souhaiterais m’investir plus dans la communauté en participant à l’EP.

Je crois à la collégialité : pour moi, c’est quand nous sommes ensemble, que l’Esprit est avec nous et ce n’est qu’ensemble, riches de nos diversités, que nous pouvons construire le Royaume de Dieu.

Je suis…je suis une femme normale avec une sensibilité à fleur de peau et la passion du monde au coeur.

Danielle Merian
Je veux d'abord tous vous remercier, prêtres et laïcs, pour tout ce que vous m'avez donné depuis 1980.
Je dois beaucoup aussi depuis 1975 à l'Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture, où j'ai appris qu'on pouvait déplacer les montagnes et où je vis l'oecuménisme en action.
Soyons unis afin que le monde croie ».

Si vous m'élisez je me réjouirai d'appartenir à une équipe d'amis qui ont des âges, des métiers, des horizons différents des miens. Quel bonheur la diversité, quel aiguillon pour l'intelligence de la foi !

Ce que Jésus demande à tous ses apôtres, donc à notre communauté, c'est d'être le sel de la Terre, la lumière du monde.
Humblement mais sereinement, et avec une gueule de sauvée, je m'efforcerai en équipe et avec vous tous de faire vivre une communauté joyeuse, vivante, et prophétique.

Pietro Pisarra
Variété et diversité. Variété des initiatives, diversité des engagements. Voilà ce qui fait la richesse de Saint Merri, sa « catholicité ». Mais aussi ouverture à l’autre, aux plus démunis, aux immigrés. En écoute de ce qui naît et qui bouge dans la culture, dans l’art. Et qui interroge notre foi. Car la variété et la diversité ont, à mon sens, un seul but : retrouver dans le visage de l’autre Celui qui se cache, qui est parti, que nous avons chassé.
« Où est-il maintenant?? », se demandait le patriarche Athénagoras dans ses Dialo-gues avec Olivier Clément. « Il va comme un pèlerin, comme un inconnu, parmi les pauvres, les humiliés et les offensés de cette terre. Mais nous ne pouvons pas vivre sans lui. Il nous faut le retrouver ».
La raison d’être d’une communauté comme la nôtre est dans cette recherche du Christ, inconnu parmi les hommes : ceux que nous côtoyons dans nos multiples acti-vités, ceux qui poussent la porte de l’église, le temps d’une visite, et ceux qui restent aux marges ou au seuil.
Je suis italien, catholique de rite grec et de langue albanaise. Pendant vingt ans, j’ai enseigné la sociologie à l’Institut Catholique de Paris, tout en travaillant comme journaliste. Dans ce lieu que je fréquente depuis plus de quinze ans - avec Anne, ma femme - je trouve de quoi nourrir ma foi et mes questionnements. Et j’aimerais qu’il devienne encore plus accueillant et fraternel. Un lieu ouvert à tous les vents - comme il l’a toujours été - et surtout à celui de l’Esprit.

Martine Rigaudière -Réal
Martine Rigaudière-Real. Mariée à Juan, quatre enfants, trois petits-enfants, j'ai vécu 23 ans dans le quartier. Issue de la Paroisse j'ai vu avec bonheur s'implanter le C.P.H.B. à St Merry. Du coup, j'en connais l'historique. Je me considère privilégiée d'avoir pu profiter des apports des deux entités. Je dois à l'une de m'avoir permis de bien enraciner ma "foi du charbonnier" et à l'autre, de m'avoir ouvert des portes dont je n'imaginais même pas l'existence. J'y ai fait des rencontres majeures et y ai vécu des aventures humaines formidables qui m'ont aidée à grandir.
Ayant tellement reçu j'ai toujours tenté de servir au mieux mon église.
Si je suis élue, dans le cadre de la coresponsabilité et comme j'ai toujours essayé de le faire à d'autres postes, je veillerai sur notre Communauté. Afin que chacun puisse y trouver sa place et y exprimer sa foi. Je resterai vigilante au maintien des fondamentaux du CPHB aussi bien qu'à son ouverture sur le monde qui en est d'ailleurs un des piliers.
Plusieurs de nos amis élus à d'anciennes équipes pastorales m'ont dit le bonheur qu'ils avaient eu à y travailler. Candidate au bonheur j'y aspire aussi et ferai de mon mieux pour aussurer celui de mes pairs.
Vous pouvez tous compter sur ma bienveillante amitié.