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"Que voulez-vous que je fasse pour vous ?" Lectures XXIX dimanche du temps ordinaire (année B) Incompréhension, malentendu. Jacques et Jean réclament
gloire et honneurs. Jesus leur parle de coupe qu'il faut boire jusqu'au
bout, de baptême dans lequel il faut être plongé. Dialogue
étrange. Et malentendu radical, en effet. Car ce qui est en jeu
n'est pas une simple question de préséance ou de prestige.
La méprise est d'un autre ordre. Elle concerne l'image de Dieu,
la représentation d'un Dieu tout puissant, metteur en scène
et acteur principal d'une dramaturgie grandiose : un Dieu qui se manifeste
à grand renfort de foudres et de tonnerres, un monarque dont «
la Grandeur », écrit Sylvie Germain, « est ornée
de majuscules et surtout armée de tous les attributs de la force
». Ce Dieu-là suscite chez l'homme religieux - chez
nous tous comme chez les disciples - une « fascination mêlée
de crainte » . Car les hommes religieux aiment le spectacle, les
théophanies qui procurent « tournis d'ivresse et stupéfaction
»( Sylvie Germain, Rendez-vous nomades, Albin Michel, Paris,
pp. 85-91) . Aiment le poids, la pesanteur de la gloire. Et ce n’est
pas par hasard qu’en hébreu le mot kabod, gloire, désigne
ce qui est lourd, ce qui a du poids, économique ou moral. Or, voilà
le malentendu. Et le scandale. Car le Dieu de Jesus n'a rien à
voir avec la puissance et la grandeur des représentations religieuses
conventionnelles. Il n'est pas le Très-Haut, mais le Très-Bas,
il n’est pas, ou pas seulement, le Très-Glorieux, mais le
Tout-Petit, le Tout-Léger, pourrait-on dire, le serviteur souffrant
qui renverse tout critère de grandeur : « Si quelqu'un veut
être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur?; si quelqu'un
veut être le premier parmi vous, qu'il soit l'esclave de tous ».
Et quant à la place à la droite de Dieu, elle est réservé
à quelqu'un d'aussi religieux et d'aussi respectable qu'un larron
cloué sur une croix. Pietro Pisarra Prière universelle Seigneur, Toi qui demandais à tes disciples " Que voudriez-vous que je fasse pour vous?" alors que tu sais déjà tout ce que tu peux faire pour eux comme pour chacun-e- d'entre nous, Nous te prions pour que, malgré nos malentendus, nos aveuglements, nos manques de courage, tu nous donnes de savoir proposer et de pouvoir dire à celles et ceux que nous rencontrons, en toute gratuité": Que voudrais-tu que je asse pour toi". Alain Cabantous Seigneur, donne nous de savoir mettre le service au cœur de nos préoccupations de citoyens. Nos choix politiques et économiques sont trop souvent basés sur la seule défense de nos intérêts nationaux. Apprend-nous à les remettre en question pour rechercher comment notre pays peut, de façon réaliste, mieux servir ton corps, l’humanité tout entière et en particulier les plus pauvres et les victimes de la guerre. Martine Roger-Machart "Que voulez-vous que je fasse pour vous?" Marie-Thérèse Joudiou Méditation à la manière
d’une Prière Eucharistique
Etre dans ta gloire. Oui. Mais genre paillettes ou genre bon larron ? La vie, l’œuvre de Jésus notre Seigneur a été un scandale permanent. On ne lui reconnaissait même pas un visage d’homme, tellement il était broyé. Comme tant d’autres, massacrés et torturés. Il change nos manières de penser et de voir. Il bouleverse nos comportements et tous nos repères. Et ce renversement que ton Esprit agit en faisant de cet homme broyé le germe de la Vie, la vraie. C’est pourquoi nous te demandons, Dieu notre Père, de nous envoyer encore ton esprit de telle sorte que ce pain et ce vin deviennent les signes visibles du corps et du sang de ton Fils, notre Seigneur Jésus, notre Christ. Réunis autour de Toi, Dieu notre Père, en communion toujours
à faire, nous célébrons le mémorial de ton
Fils, notre Seigneur Jésus, mémorial de sa vie, de sa mort
et de sa résurrection. Et nous proclamons notre espérance
dans son retour. Jesus Asurmendi
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