Prises de paroles

 

Dimanche 22 mai 2011
6ème dimanche de Pâques

"Vous me verrez vivant
et vous vivrez"

Lectures
• Livre des Actes des Apôtres (Ac 8, 5-8.14-17)
• 1ère lettre de saint Pierre Apôtre (1 P 3, 15-18)
• Evangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 14, 15-21)

 

A propos de Actes 8 ,5-17 I Pierre 3,15-18 Jean 14,15-21
Un mois après la célébration de Pâques, nous sommes toujours à l’heure de la digestion. Et, comme dit Luc dans le livre des Actes, après Pâques il a fallu aux disciples 4O jours, c.à.d. un temps indéfini, pour réaliser ce qui arrivait. L’évangile de Jean se situe dans le registre de l’intime : connaître, reconnaître, voir et vivre. Je sais bien que l’étymologie de connaître n’est pas « naître avec » mais le verbe français résonne bien ainsi : on connaît, on « naît avec » dans une relation. Une relation qui fait re-connaître, qui met en jeu toutes les ressources de la mémoire, des sentiments et des acquis pour faire le lien, touchant ainsi le sens, faisant comprendre, saisir, voir.
Une vision, une connaissance, une reconnaissance qui fait vivre : vous me verrez vivant et vous vivrez. Une vie en communion et de communion. Ce n’est pas une affaire privée, individuelle. C’est une affaire personnelle mais qui se vit ensemble, en communauté, avec les autres, en Eglise.
Une connaissance, une vie dont nous devons être toujours prêts à en rendre compte. Non pas en faisant de la pub mais avec douceur et respect. Non pas en se baladant avec une pancarte « Vive Jésus » mais en donnant à voir des signes qui provoquent la joie de vivre et la vie joyeuse.
Nous n’avons pas fini de connaître, ni de voir. La soif de vivre en communion avec le Christ et avec les autres est loin d’être éteinte.
Quant à donner à voir…

Jésus Asurmendi

Il est bon et juste, Dieu notre Père, de te remercier, de te rendre grâce. Et si à chaque jour suffit sa peine, chaque invitation que tu nous adresses pour célébrer la mort et la résurrection de ton Fils nous donne des motifs et des raisons nouvelles et renouvelées de te remercier. Aujourd’hui et toujours. Comme de vrais samaritains émerveillés que nous sommes, nous te remercions car nous entendons parler des signes et parfois même nous les voyons. Oui des signes qui nous font voir le Christ, ton Fils, dans des événements imprévus, dans des rencontres inattendues, au plus profond des personnes insoupçonnées.
Oui, Dieu notre Père, ces faits, ces rencontres, ces découvertes nous poussent à te rendre grâce. Eux tous convergent et se retrouvent dans les remerciements les plus fervents que nous t’adressons surtout pour ton Fils, celui par lequel nous te connaissons, celui en qui nous te voyons, celui par qui et en qui tu nous donnes à vivre.
Pour Lui et par Lui nous te remercions et nous te chantons.


Tu es le Saint, le Vivant Dieu notre Père. C’est Toi, par ton Fils, qui donnes la vie au monde. Hier, aujourd’hui et toujours. Par lui, Jésus-Christ dont l’existence, la vie et la mort, a été un être pour les autres, pour nous et pour tous. Un engagement qui l’a mené loin, qui l’a cloué à la croix où il est mort pour que nous voyons, nous comprenions et nous vivions. Car cette mort a été le prélude à sa résurrection, à la Vie qu’il a et qu’il est pour toujours. Et comme il nous promit de ne pas nous laisser orphelins, nous te demandons que l’Esprit vienne à notre aide, car sans sa présence nous ne pourrons pas tenir. Que l’Esprit fasse de ce pain et de ce vin les signes de sa réelle présence, les signes du Corps et du Sang du Christ, ton Fils notre Seigneur.

Nous connaissons et nous reconnaissons que grâce à sa vie, à sa mort et à sa résurrection nous sommes ici, ensemble, vivants. Nous en faisons le mémorial et nous proclamons notre espérance dans sa venue.

Nous devons rendre compte de notre espérance, malgré nos défaillances. Nous devons donner à voir cette vie qui nous habite au milieu de nos insuffisances et nos contradictions. Sans l’Esprit la mission est impossible. Que l’Esprit de Vérité, l’Esprit de Vie fasse d’abord que tous ceux qui partagent le Repas du Seigneur deviennent un seul Corps et un seul Esprit, le Corps du Christ. Une Eglise de témoignage qui donne à voir la Vie de son Seigneur, les signes de délivrance, de libération et de joie qu’il nous offre, nous donne et accomplit.

Jésus Asurmendi

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