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17 février 2ème
dimanche deCarême
Introduction aux lectures de Genèse et Evangile.
Départ d’Abraham pour une nouvelle vie. Il doit renoncer
à ses origines. Il reçoit une mission. Son chemin sera semé
de doutes, d’infidélités intéressées,
d’actes de foi. On lui demandera ensuite de renoncer à son
avenir en sacrifiant son fils. Il deviendra ainsi « père
dans la foi ».Quel itinéraire!
Disciples et lecteurs de l’évangile ont le même itinéraire.
On arrive à reconnaître Jésus comme messie et sauveur.
Mais on ne veut pas trop d’un messie souffrant et persécuté.
D’où l’avance sur résultats : le récit
de la transfiguration qui aide à marcher jusqu’au bout. Malgré
la difficulté du chemin.
Jésus Asurmendi
La Transfiguration
Comme vous avez pu l’entendre, textes super fastoches. Au cours
de notre préparation, disons que nous avons du mal à leur
trouver un sens linéaire et unique - ça nous a plutôt
posé des tas de questions. Que je vous livre, un peu en vrac. Et
sur lesquelles nous vous proposons de prendre un peu de temps de méditation
ensuite.
1.Alors d’abord on me dit qu’il faut partir.
Mais pourquoi faut il partir ? à part pour la raison valable que
c’est la saison, en ce début de carême…
Eh bien parce partir c’est essayer. Au risque de rater, de se planter
- comme Abraham, comme les apôtres. Mais disons que ça,
essayer d’avancer sur ce chemin que nous propose Dieu, c’est
le minimum que nous lui devons.
Bon.
2.On me dit aussi que, si je crois que le Christ est un chemin semé
de fleurs, je me trompe lourdement.
Mais, pourquoi faut il de la souffrance pour suivre le Christ ? Est-ce
un passage obligé de l’être chrétien ? Pourquoi
a-t-il dû en passer la par mort, lui, le Christ, pour nous dire
ce qu’il avait à nous dire ?
Tout ça est bien difficile à admettre. Et pourtant chacun
de nous le sait aussi de ses coups durs traversés, il se passe
dans ces moments là un retour à l’essentiel. Un face
à face avec ce qu’on est, ce vers quoi on veut et peut aller.
C’est peut être de cela aussi qu’on me parle.
3.Enfin, pour me faire avaler tout ça, on me raconte une histoire
à dormir debout. A laquelle je ne comprends rien, bien sûr
- et, très franchement, pas étonnant qu’Abraham
ou les apôtres, qui ne disposaient pas des explications de Jesus,eux,
n’y aient rien compris non plus. Eh bien quelque part ça
me rassure, qu’on compte sur des nigauds comme moi, qui n’ont
rien compris à l’histoire, pour être marcheur sur le
chemin de Dieu.
Et donc, voici les trois questions que nous vous proposons comme pistes
de méditation
1.quels appels au départ avez-vous reçu ?
2.quelles sont les ruptures/les coups durs qui ont été pour
vous un nouveau départ ?
3.quel est votre cheminement propre entre vos ombres et vos lumières,
sur le chemin de Dieu ?
Valérie Le Peltier
Méditation à la manière d’une
prière eucharistique
Même pendant le carême nous voulons te rendre grâce.
Oui c’est du 7/7. En tout temps et saison. Te remercier, Dieu notre
Père, car tu nous as donné un père dans la foi, Abraham,
fait de la même pâte que nous : invité à quitter
ses origines et à renoncer à son avenir pour trouver ainsi
le chemin de vie, traversant doutes et enthousiasmes, mesquineries et
foi sincère. Oui, Dieu notre Père, nous te remercions parce
que dans ce rude chemin ouvert et montré par ton Fils notre Seigneur
Jésus, tu ne nous abandonnes pas, tu ne nous lâches pas :
tu nous donnes ta Parole qui fait vivre et qui illumine notre route, tu
nous le donnes en entier, ton Fils, nourriture incomparable.
Alors, pour Abraham mais surtout pour et par Jésus nous voulons
te louer et te chanter tous ensemble :
Refrain chanté :
Que mon cœur ne se taise pas
Qu’il soit en fête pour toi
Et que mon Dieu je te rende grâce
Seigneur mon Dieu je te rends grâce.
1/Car elle est droite la parole du Seigneur 2/ Car Dieu veuille sur ceux
qui le craignent
Il est fidèle en tout ce qu’il fait Qui mettent leur espoir
dans son amour
Il aime le bon droit et la justice Pour les délivrer de la mort
La terre est remplie de son amour Les garder en vie le jour de famine
3/Car nous attendons notre vie du Seigneur
Il est pour nous un appuie, un bouclier
Que ton amour Seigneur soit sur nous
Comme notre espoir est en toi.
Refrain chanté :
Que mon cœur ne se taise pas
Qu’il soit en fête pour toi
Et que mon Dieu je te rende grâce
Seigneur mon Dieu je te rends grâce.
Quel itinéraire que celui de ton Fils par qui nous te remercions.
Sans domicile fixe où poser sa tête, ayant des doutes et
se posant des questions mais te faisant toujours confiance, croyant dans
l’amour qui le reliait et le relit à toi de manière
unique et merveilleuse il choisit d’aller de l’avant, en étant
fidèle à la mission que tu lui avais confiée pour
l’amour de ses frères, l’humanité toute entière.
Et il donne sa vie et il la reçoit de toi, il devient Le Vivant.
Notre foi et notre être ont besoin de lui ; ils ont besoin d’être
branchés à sa vie nouvelle.Alors que ton Esprit fasse de
ces dons si simples et basiques que nous t’apportons, ce pain et
ce vin reçus de toi, le Corps et le Sang de ton Fils, le Christ
notre Seigneur.
Ce faisant nous ne faisons rien d’autre que ce qu’il nous
a demandé de faire : le mémorial de sa vie, de sa mort et
de sa résurrection. Et nous attendons qu’il revienne.
Ecoutez-le, tu nous dis. D’accord. Mais il fait froid dehors, ou
trop chaud. Ce n’est jamais le bon moment. Nous avons beaucoup de
mal à partir, à laisser, à aller. Il nous faut ta
force, nous avons besoin de ton Esprit. Nous te demandons qu’il
fasse, pour commencer bien les choses, qu’il fasse de tous ceux
qui partagent le Repas du Seigneur son véritable Corps, le Corps
du Christ. Et qu’il fasse ensuite de ce Corps du Christ, Eglise
fidèle et véritable, une communauté en mouvement
qui ne pense pas à faire trois tentes pour être bien au chaud
« entre nous ». Qu’elle soit une Eglise qui parte, qui
laisse et qui aille. Dieu, quel programme !
Pour les morts et les vivants nous te prions.
Jésus Asurmendi
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