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Exposition Dom Helder Camara | ||
Du 7 au 30 novembre 2004
Vendredi soir 19 novembre, 20h : concert de solidarité en faveur d'une action sociale prise en charge par l'institut DHC à Recife : accueil de 150 enfants défavorisés, alphabétisation, soutien scolaire, ateliers créatifs...
Avec Miguel Angel Estrella et le groupe Che Tongo.
1909. Helder naît le 9 février à Fortaleza,
capitale de l'État du Cearà,
dans le nord-est (Nordeste) du Brésil. Son père est employé aux écritures de la plus importante maison de commerce de Recife, sa mère est institutrice. Il est le onzième d'une famille de treize enfants.
1918-1936. Entré au petit séminaire en 1918,
Helder est ordonné à vingt-deux ans: Rome a accordé
une dispense d'âge. A la demande de son évêque, il
fait avec succès campagne pour la Ligue électorale catholique,
puis accepte la charge de Secrétaire à l'éducation
de l'État du Cearà. Il est alors adepte de l'Intégralisme,
version brésilienne des théories de Mussolini et Salazar,
et de la Légion du travail.
1936-1964. Quittant Fortaleza et la militance politique
et syndicale, Dom
Helder passe vingt-huit ans à Rio de Janeiro. Professionnellement comme conseiller fédéral en éducation. Ecclésialement comme directeur de l enseignement religieux, responsable de l'Action catholique, fondateur et secrétaire général de la conférence des évêques, archevêque auxiliaire. Socialement comme vedette de la radio, interlocuteur des pouvoirs politiques, «archevêque des favelas».
1964-1985. Archevêque d'Olinda et Recife, pendant
toute la dictature
militaire, qui le condamne au silence. A Rome pendant le concile, puis au prix d'innombrables voyages internationaux, il connaît une audience mondiale. Au jour de son intronisation à Recife, il se présente : «Je suis un natif du Nordeste qui parle à d'autres natifs du Nordeste, les yeux fixés sur le Brésil, l'Amérique latine et le monde ; un être humain qui, par sa faiblesse et ses péchés, se considère comme le frère de tous les hommes, de toutes les races et de toutes les parties du monde. « Je suis un chrétien qui s'adresse aux chrétiens, le cur ouvert cuméniquement vers tous les hommes, quels que soient leur credo et leurs idéologies. « Je suis un évêque de l'Église catholique qui, à l'imitation du Christ, ne vient pas pour être servi mais pour servir. »
1985-1999.
Retraite douloureuse et discrète à Recife où le nouvel
archevêque met en uvre une pastorale en rupture avec celle
de Dom Helder. Les célébrations populaires de son quatre-vingtième
anniversaire montrent qu'il demeure éloquent jusque dans son silence.
Hors Recife, de nombreuses invitations offrent encore des tribunes pour
la cause d'un monde « plus juste, plus fraternel et plus humain
». Jusqu'en 1994. Il lui reste alors à préparer le
« débarquement final, c'est-à-dire l'arrivée
chez le Père >», qui surviendra le 27 août 1999
: « Après la grâce de la bonne mort, la grâce
la plus importante est peut-être la grâce de bien vieillir.
Ce n'est pas facile de vieillir. Et cependant, si nous pouvions, avec
la grâce du
Seigneur, vieillir par le dehors sans vieillir par le dedans, rester jeunes, garder l'espérance... » « Arrivé à la fin de ma vie, je vois que le plus beau cadeau que Dieu m'a fait est de permettre que jamais la haine ou la rancune n'ont eu de place dans mon cur.
en savoir plus (site de Justice et Paix)
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