LE PAPIER

Mars 2003

 

Ces textes sont rédigés par tout groupe ou individuel du CPHB qui souhaite communiquer une expérience ou un témoignage, afin que l’information sur ce qui se fait ou se vit dans la communauté continue de circuler entre tous. Vous êtes invités à envoyer vos articles au secrétariat du CPHB, (par mail de préférence), à l’attention de l’équipe du PAPIER.

 

 

UN ORTHODOXE AU CPHB

 

Dans notre monde qui subit les conséquences négatives de tant de divisions, y compris la division des communautés chrétiennes, le souci d’unité n’est pas un gadget. Il y va d’un meilleur ajustement sur le message de communion de Jésus-Christ. Nous avons pensé que prier c’était aussi rencontrer. C’est pourquoi la rencontre avec le Père Jean GUEIT, prêtre orthodoxe à Marseille, prenait tout son sens dans cette semaine particulière du mois de janvier. Nombre d’Eglises orthodoxes de l’Europe de l’Est éprouvent un ressentiment profond à l’égard des sociétés de l’ouest, et en particulier de l’Eglise catholique. Elles considèrent qu’elles ont été souvent abandonnées, parfois méprisées ou humiliées par des autorités qui oubliaient que la catholicité ne signifiait pas l’uniformité.

 

Nous avons pris conscience de différences culturelles et ecclésiales. Nous avons aussi mesuré combien il était important de procéder à une information réciproque tellement les caricatures et les discours théologiques schématiques sont fréquents. Relire ensemble nos histoires. Comprendre quel est l’apport spécifique que chaque communauté peut faire à l’ensemble de l’Eglise et au monde. Se méfier de toute expression totalitaire d’une vérité qui, tout en étant riche et essentielle, n’en reste pas moins qu’un reflet de la vérité. La présence ce soir du 23 janvier 2003 d’orthodoxes et de catholiques, les projets européens à construire ensemble, les murs de séparation à détruire ensemble, les fossés d’incompréhension à combler ensemble, sont autant d’invitations à une démarche commune. Non pour un souci d’uniformité, mais pour que la Bonne Nouvelle soit vraiment bonne, dans toute sa diversité.

 

Guy AURENCHE

 

 

LA CABANE DE NOEL

 

Du 10 au 25 décembre 2002, des paroissiens de St-Leu, St-Nicolas-des-Champs et St-Merri ont témoigné du message de Noël par leur présence sur le marché des Halles. C’était une première, cette cabane de Noël toute simple au bord de la rue Quincampoix. Elle ne se distinguait des autres que par la discrète présence d’une icône de la vierge et d’un panneau accroché en haut de l’entrée où on lisait « Noël chrétien ». C’était aussi une première ce projet inter-paroissial réunissant des communautés très différentes les unes des autres notamment dans l’expression de leur foi.

Nous fûmes nombreux, accueillants des trois églises, à nous y succéder pour accueillir jusqu’à la nuit, le passant, le tout-venant, lui offrir un thé chaud, ou une parole évangélique écrite sur un petit papier, tenter de répondre à ses questions ou amorcer un  bout de conversation par le biais de menus objets à vendre.. Qu’attendaient-ils, ces passants ?  Une réponse  sur le mystère de Noël ? Un éclairage sur l’Eglise ? Nous ne savons pas bien. Nous souhaitions quant à nous, leur dire la joie de Noël et la tendresse de Dieu à travers un geste, une parole, ou un simple sourire. Nous voulions proposer l’Evangile gratuitement, sans désir de séduire, ou d’évangéliser. Nous avons tenté cette aventure, maladroitement souvent, mais avec conviction. Il y eut de belles rencontres, selon les moments de la journée et le temps qu’il faisait, et de grands moments de joie et d’émotion. Rencontrer les autres communautés fut aussi un plaisir. La diversité des sensibilités fut plus une richesse qu’un obstacle mais demanda à chacun un effort d’ouverture : il fallut partager l’espace et le temps, écouter et tolérer la parole de l’autre, bref abandonner quelque chose de soi..

Cette cabane à Noël, ce fut une belle expérience ! Rendez-vous à Noël prochain !

 

Michèle DAUGER.

UN NOUVEAU « SERVICE » AU CPHB : DES REFERENCES DE LIVRES CONSEILLES

 

Lorsque vous refermez un bon livre, n¹avez-vous pas envie de le faire connaître à vos amis ? C’est à partir de cette idée que nous vous proposons de nous communiquer titre, auteur, éditeur, et si possible deux lignes de présentation de ce livre, pour diffusion aux membres du CPHB. Depuis quelques mois, une liste de  livres particulièrement aimés est affichée dans l’enclos de l’Accueil. Consultez-la: vous ferez de belles découvertes ! N.B : Il ne s’agit pas forcément de livres religieux ; vous pouvez indiquer des romans, essais etc...

Contact : vous pouvez vous adresser soit à la personne de la table d’accueil dans l’église, soit par mail au secrétariat à l’attention du groupe accueil.

 

A titre d'exemple, quelques titres des livres proposés ces deux derniers mois.:

- La Théologie en exil, de Christian Duquoc

- Nos chemins se sont fermés, de F. Xénakis

- Ma part de gravité, de Gabriel Ringlet

- Tigre en papier, d’Olivier Rollin

- J¹étais à l’origine du monde, de Ch. Orbon (Pocket)

- N°6, de Véronique Olmi

- La petite chartreuse, de Pierre Péju

- Un soir au club, de Christian Gailly

- Matin brun, de Frank Pavlof

- La gloire du vaurien, de Ehni (10/18)

- Ce Dieu absent qui fait problème, de Fr. Varonne

- A marche forcée, de S. Rawicz (ed. Phoebus)

- Jour sans retour, de K. Taylor

- Madeleine Delbrêl : une vie sans frontières, de Ch. F. Mann (de Brower)

- Etre sans destin, de Kermel (actes Sud)

- Abbés, de Pierre Michon (Verdier)

- Notre Histoire, de H. de St Marc et A.Von Kageneck

- Le Printemps des cathédrales, de J. Wallon

 

Marie-Agnès SEMINEL

 

 

UNE RUBRIQUE A SUIVRE : LES NOUVELLES DES ABSENTS DU DIMANCHE

 

A Saint-Merry, le dimanche, on retrouve des visages connus, et on se sourit. Mais on ne les retrouve pas tous les dimanches. Parfois on s’étonne de ne pas avoir revu celui-ci ou celle-là depuis longtemps. Amis de passage, nomades, ils sont partis ailleurs, par choix, parfois par nécessité. C’est la vie. Et puis il y a ceux qui voudraient bien revenir mais qui ne peuvent pas, pour différentes raisons. Ils aimeraient bien savoir ce que devient la communauté. Et sentir peut-être que la communauté se demande aussi ce qu’ils deviennent. On  pourrait parfois le dire en trois lignes dans « le Papier ». Commençons.

René Simon avait pris la parole le jour de ses quatre-vingt-dix ans. Cheveux blancs tirés en arrière, souvent en imperméable, parfois en chemise à fleurs, prêtre salésien féru de Lévinas, il a animé pendant des années les rencontres entre chrétiens et musulmans. Il vit actuellement en Normandie, dans une maison de retraite médicalisée. On peut lui écrie à la Maison du sacré-Cœur Dom Bosco BP5, 14540 Grentheville.

 

Jean VERRIER